Historique
« Depuis sa fondation, Montréal Danse a acquis une renommée et une reconnaissance internationale. Ses projets de création et l’audace de son répertoire ont grandement participé au développement de la danse montréalaise. À travers son répertoire éclectique, cette compagnie offre une véritable vitrine de la danse contemporaine québécoise et contribue à son rayonnement international lors de ses tournées à l’étranger. »
Katya Montaignac (2006), Bibliothèque de la danse Vincent Warren
1986-1996
- En 1986, Paul-André Fortier et Daniel Jackson fondent la compagnie Montréal Danse, avec Anna Raymonde Gazaille à la direction administrative. Cette période se caractérise, à Montréal, par l’effervescence artistique et plusieurs voix créatives importantes voient le jour en danse contemporaine. La compagnie crée un répertoire d’œuvres originales en collaboration avec des chorégraphes établis à Montréal, notamment James Kudelka, Jean-Pierre Perreault, Catherine Tardif, Ginette Laurin et Danièle Desnoyers. Montréal Danse développe sa renommée grâce à l’éventail des propositions chorégraphiques et à l’excellence de son équipe de danseurs interprètes.
- En 1988, Paul-André Fortier quitte la compagnie pour se consacrer davantage à sa carrière solo.
- En 1990, la compagnie engage la chorégraphe japonaise Natsu Nakajima pour la création de l’œuvre Les Revenants, marquant ainsi le début des collaborations avec les créateurs étrangers.
- En 1991, Kathy Casey rejoint l’équipe de Montréal Danse à titre de directrice des répétitions, rôle qu’elle occupera d’abord durant deux ans.
- En 1992, la compagnie crée une soirée rétrospective avec six oeuvres qui ont fait l’histoire de la danse montréalaise : Dualité (1947) de Françoise Sullivan, A Moment Sitting (1975) de Linda Rabin, Derrière la porte un mur (1978) de Paul-André Fortier, Le jet d’eau qui jase (1979) de Daniel Soulières et Monique Giard, Olé (1984) de Ginette Laurin et But I Love You (1992) de Daniel Léveillé.
- En 1993, le chorégraphe français Jean Gaudin crée pour Montréal Danse L’Homme qui essaie devant la gare d’embrasser.
- En 1994, Susan Marshall (ÉU) crée Lines From Memory, en programme double avec la pièce Les Yeux troubles de Danièle Desnoyers.
- En 1995 Kathy Casey reprend le rôle de directrice des répétitions pour Montréal Danse.
- En 1996, avant son départ de la compagnie, Daniel Jackson commande une dernière œuvre à Paul-André Fortier : Entre la mémoire et l’oubli.
1996-2009
- À partir de 1996, Kathy Casey prend la direction artistique de Montréal Danse.
- En 1997, Claire Ranger en assume la direction administrative. Montréal Danse poursuit les tournées en territoire canadien et visite régulièrement la côte ouest des États-Unis avec plusieurs pièces phares de son répertoire, notamment Enter : Last de José Navas et Lettre d’amour à Tarantino de Paula de Vasconcelos.
- En 1998, la compagnie débute une longue collaboration avec la chorégraphe Estelle Clareton : Je ne m’en souviens pas très bien (1998); De Julia à Émile 1949 (2001); FURIES, Alpha 1/24 (2005) et S’envoler (2010).
- En 1999 et 2003, les programmes mixtes Big Bang voient le jour, avec des créations d’Estelle Clareton (Montréal, 1999), Dominique Porte (Montréal, 1999), Jean-Pierre Mondor (Montréal, 1999), Ae-Soon Ahn (Corée du Sud, 2003), Karine Ponties (Belgique, 2003) et José Navas (Montréal, 2003). Les œuvres de la compagnie sont plus largement diffusées à l’étranger.
- En 2004, Montréal Danse lance ses Ateliers de recherche chorégraphique et ses Research Events (laboratoires de recherche). Le succès et l’engouement pour ces deux projets en font des événements récurrents pour la compagnie.
- À partir de 2006, Montréal Danse initie des projets plus conceptuels et performatifs : Un peu comme toi de Martin Bélanger, Sur les glaces du Labrador de Sarah Chase (Canada, 2007) et Fragil de Blanca Arrieta (Espagne, 2008).
- En 2008, Montréal Danse cofonde Art Circulation, un consortium voué à la promotion et à la diffusion du travail artistique de ses membres, à l’échelle nationale et internationale.
Depuis 2010
La compagnie évolue: Montréal Danse est aujourd’hui une plateforme importante qui donne la possibilité à de nouvelles voix et à de nouvelles formes chorégraphiques de se développer et de trouver leur public, à l’échelle locale et internationale. Ces changements impliquent :
- De plus en plus d’oeuvres atypiques, tant dans leur nature que dans la façon dont elles sont diffusées;
- Des équipes de danseurs et de collaborateurs choisies pour chaque projet plutôt qu’une équipe de danseurs permanents;
- Deux à trois années consacrées au développement de chaque projet afin d’accorder le temps nécessaire à l’expérimentation des idées;
- L’instauration d’un partenariat artistique avec les compagnies des chorégraphes associés, au bénéfice de tous. Cette association opère un changement important dans la mise en place des équipes de création, dans le partage de propriété des œuvres (coproductions) et dans la défense des idées artistiques.
- En 2010, Montréal Danse relie l’art à l’action sociale avec Danse contre la violence (DCV), un projet fondé en collaboration avec l’Agora de la Danse, la maison d’hébergement La Dauphinelle et Amélie Dionne-Charest. La compagnie offre des ateliers de mouvements dans les maisons d’hébergement pour femmes, afin d’aider les victimes de violence à se réapproprier leur corps. Les ateliers proposés profitent à une clientèle grandissante et toujours plus diversifiée.
- En 2012, Kathy Casey propose les premiers ateliers dramaturgiques.
- En 2013, l’œuvre de Montréal Danse Prismes, créée par Benoît Lachambre, reçoit le prix du CALQ pour la meilleure œuvre chorégraphique de la saison 2013-2014.
- En 2014, Charlotte Calais prend en charge la direction administrative et le développement de la compagnie.
- En 2014, Danse contre la violence et Montréal Danse fusionnent afin de rejoindre plus de femmes dans le besoin, et d’assurer le développement continu des projets.
- À partir de 2014, la compagnie développe une fructueuse collaboration avec les artistes montréalaises Caroline Laurin-Beaucage (Matière blanche, 2015; GROUND, 2018; REBO(U)ND, 2018) et Marie Béland (BETWEEN, 2014; BESIDE, 2018; RADIOMATON, 2022). Ces partenariats artistiques sont toujours actifs à ce jour.
- En 2018, Montréal Danse crée une pièce de théâtre d’objets de type numérique en collaboration avec Peter Quanz (Canada), intitulée Instant Community.
- De 2019 à aujourd’hui : de nouvelles œuvres immersives sont en cours de création, avec les chorégraphes montréalais Aurélie Pedron (Invisible), Marie Béland (RADIOMATON) et Benoît Lachambre (All in All).